NOM : Bitterwhite
PRÉNOM(S) : Silver Anna-Lynn
ÂGE : 23 ans
NAISSANCE : 23/06/1989 à Clemson
ORIGINES : Anglaise
STATUT CIVIL : célibataire
ÉTUDES/JOB : Etudiante en économie
TRAITS DE CARACTÈRE : Déterminée - Impulsive - Droite - Fière - Ambitieuse - Trop sûre d'elle - Prétentieuse - Idéaliste - Peste - Séductrice - Sans limite - Agaçante - Dramatique - Comédienne - Hypocrite - Sournoise - Elégante - Tête brûlée - Fragile - Blessée - Butée - Rancunière - Peu subtile - Introvertie - Cachotière - Egoïste - Parfois froide - Amusante - Gentille quand elle veut.
GROUPE : Are you kidding me ?
AVATAR : Megan Fox

comment as-tu découvert l'histoire du massacre de stanley hall ? Première année à la fac. Le genre de truc qu’on raconte pour faire peur mais qui ne fait pas peur. Personnellement, l’histoire m’a laissée totalement indifférente. Malgré les effets de certains avec des pauses, des trucs et des machins. Il y a plus effrayant comme histoire. Malheureusement, comme cela se serait passé ici, on me la rabâche jour après jour et c’est d’un lassant.

penses-tu que ce tragique événement a réellement eu lieu ? Peut-être. Non. En fait non. Je n’y crois pas. Ce n’est qu’une légende urbaine du genre E.T, les extra-terrestres et tout. Ca c’est la version Clemson. C’est bien mignon mais s’il y avait eu un tueur en série, on l’aurait arrêté. Il faut être rationnel dans la vie. Surtout que, on ne peut pas tuer douze personnes en une minute. C’est irréaliste. Ca me laisse totalement froide et je ne suis pas une de ses idiotes qui tremble d’ouvrir sa porte à minuit.

quel est la légende urbaine qui tu fais le plus flippé ? Aucune. Parce que tout est dans le mot légende. Ca n’existe pas et j’ai passé l’âge d’avoir peur des histoires d’horreur. Ca ne m’a jamais vraiment effrayée et ce n’est pas près de changer. Je veux dire, ce genre de truc avec des enfants dans les bois psychopathes, ça n’existe pas. C’est ridicule, ça impliquerait du surnaturel et moi je n’y crois tout simplement pas. Rien ne m’a encore effrayée dans le genre histoire d’horreur. J’ai le cœur bien accroché.

001. PRÉNOM Emma △ 002. PSEUDO Emma Ventury △ 003. ÂGE 18 ans△ 004. PAYS France △ 005. PRÉSENCE 7/7j △ 006. J'AI CONNU LE FORUM PAR Almost Lover mais je l'administre (a) △ 007. CE QUE J'EN PENSE Il va déchirer le petit △ 008. DERNIER MOT Vive nous

C’est un cri qui la sort du sommeil dans lequel elle était plongée. Un « Sissi » répétitif qui brouille son rêve dont elle se rappellera vaguement. Elle ouvre doucement les yeux mais ils sont agressés par une lumière vive qui la fait refermer brusquement ses paupières. Elle grogne, sa voix rauque d’avoir dormi longtemps peut-être trop et elle se retourne dans son petit lit, resserrant son ours en peluche contre elle, sa chevelure noir jais retombant sur son visage. Mais le « Sissi continue » encore et encore et elle se force à ouvrir les yeux à nouveau parce qu’elle sait qui l’appelle et ne peut pas y résister. Elle sort alors de sous sa couette, frottant ses yeux pour chasser les dernières traces de fatigue. Une moue contrariée se dessine sur son visage d’enfant alors qu’elle s’assoit sur son lit, ses jambes pendant dans le vide. Elle pose finalement son regard sur sa moitié. Son frère. Son jumeau. Il est tout excité et sautille presque, son pantalon de pyjama à camions tombant sur ses hanches, dévoilant un peu de peau. Elle sourit et ne comprend pas vraiment cette chaleur qui lui serre le ventre parce qu’elle n’a que trois ans. C’est la même chaleur que quand maman lui fait un câlin ou quand papa la complimente. Elle suppose que c’est ce que les adultes appellent l’amour mais elle n’est pas sûre alors elle se contente de descendre de son lit et rhabiller son frère pour ne pas qu’il attrape froid. Ce dernier arrête soudainement de bouger de façon presque ridicule comme s’il avait une irrésistible envie d’aller faire pipi. Il regarde sa sœur, ses longs cheveux et pense aux siens qui sont trop clair et à quel point il aimerait avoir des yeux gris comme elle. Chez lui tout est marron et elle l’appelle chocolat. C’est son nom de code. Chocolat. Parce qu’ils sont tous les deux des espions. Son nom de code à elle c’est Sissi. Parce que c’est une princesse. Il sourit à son tour. Parce que lui il est sûr que la chaleur dans son ventre c’est l’amour. L’amour pour sa sœur mais elle ne veut pas le croire. Elle dit toujours qu’elle a raison et qu’elle sait mieux que lui. Au fond, il la croit mais parfois, il se dit que sur l’amour c’est lui le chef. Finalement, il attire sa sœur dans ses bras et lui fait un câlin. Parce qu’il en a envie, que lui il n’a pas de doudou que c’est sa sœur et que maintenant qu’ils dorment plus dans la même chambre – il n’a pas compris pourquoi – il a froid. Silver rend son câlin à son frère parce que son ours en plus ne sera jamais aussi doux et chaud puis regarde son réveil. Elle ne sait pas l’heure. Elle ne comprend pas pourquoi le premier bâton est cinq et pas un mais elle sait que plus c’est petit et plus c’est tôt. D’un côté sept, c’est plutôt énorme pour elle parce qu’elle a trois ans. Mais ses parents lui ont dit que ça pouvait aller jusqu’à vingt-quatre alors même si elle ne sait pas aller plus loin que dix, elle se dit que sept c’est petit et qu’il est tôt et qu’ils devraient dormir. Elle sait, en regardant les yeux de son frère et en voyant à quel point il est excité, qu’il veut faire une bêtise et qu’ils se feront sans doute grondés mais elle en a déjà envie elle aussi avant même de savoir de quoi il s’agit. « Il a neigé ! Sissi c’est tout blanc dehors ! » Ses yeux s’agrandissent d’excitation et court à sa fenêtre. Il y a un rebord avec des coussins où sa maman lui lit des histoires et où elle boit du chocolat chaud avec elle et son frère mais elle est trop petite pour y monter. « Vite ! Aide-moi, je veux voir moi aussi ! » Son frère lui avait une grande fenêtre, avec une poignée pour aller sur une terrasse mais c’était résolument fermer à clé malgré leurs tentatives. En attendant son frère pouvait tout voir de sa chambre alors il se devait de l’aider. Ce qu’il fait sans ronchonner et bientôt elle voit leur grand jardin tout blanc et elle piaille d’excitation quand elle remarque un écureuil au beau milieu. Elle saute gracieusement et cours jusqu’à son tiroir à chaussette. Elle les montre à son frère. « Tu en prends des chaudes pour pas tomber malade hein ? » Il hoche la tête et court le plus discrètement pour aller chercher de quoi s’habiller. Silver se laisse tomber par terre et se contorsionne un peu pour arriver à les enfiler. Finalement, elle attend son jumeau devant l’escalier et ensemble, ils font sauter la sécurité enfant qu’ils avaient réussi à désarmer depuis longtemps. Ils descendent, agrippés au mur, les marches et arrivés en bas, enfilent manteau, chaussures et écharpes. Silver enfonce un bonnet sur le crâne de son frère et elle, met un joli cache oreille en fourrure violet. Et puis enfin ils se glissent dehors et font de premiers pas maladroits dans la neige qui leur arrive aux genoux. Ils n’ont jamais vu ça et d’un regard complice se mettent à courir, à se rouler par terre et à vouloir attraper les écureuils qu’ils croisent, sans succès. Finalement, ils jouent longtemps jusqu’à ce que leur père déboule en robe de chambre, les fasse rentrer à l’intérieur et leur passe le savon de sa vie. Elle ne comprend pas pourquoi on dit que c’est son idée parce qu’elle est la forte tête, qu’elle a la personnalité écrasante et que son jumeau la complète. Mais elle s’en fiche parce que la main de son frère est dans la sienne et c’est tout ce qui compte.

Quand elle sort du bureau de son père, elle a les yeux rougis des larmes que, du haut de ses huit ans, elle n’a pas réussi à retenir. Elle aurait aimé mais elle n’a pas pu. Elle renifle pathétiquement et en relevant, son regard croise celui de son frère. Elle se doute qu’il était assis par terre en attendant qu’elle sorte mais qu’il s’était redressé pendant qu’elle essuyait ses larmes. Il a une vague mine boudeuse et elle sait qu’il lui en veut. Son cœur se serre. « Tu m’en veux ? » Mikaël regarde sa sœur. Il aimerait lui en vouloir mais il a l’impression que c’est impossible quand ses grands cils noirs sont encore humides des larmes qu’elle a versé. Il fait donc non de la tête et il lui tend la main. Elle l’attrape et la serre fort dans la sienne comme si c’était une bouée qui l’empêchait de se noyer. Elle a besoin de lui. C’est sa moitié et l’idée qu’il lui en veule lui fait peur, l’effraie. Ensemble, ils montent à l’étage, rejoignent la chambre de Silver et s’installent sur le rebord de la fenêtre. Leurs mains sont toujours enlacées et ils se collent fort l’un contre l’autre. Parfois, Silver pense qu’ils auraient dû n’être qu’un. Sans son Mikado elle ne peut pas vivre, pas exister. « Il t’a dit quoi papa ? » Anna fronce ses sourcils, elle essaie de se rappeler mais ne lui revient que des cris et ses sanglots. « Je sais pas trop. Il a utilisé des mots que je connais pas. Mais je l’ai jamais vu aussi en colère. » Son frère ne dit rien, il la sert un peu plus contre elle. Parce qu’il a compris. Leur père n’est pas n’importe qui. Il est connu. Ils ne savent pas où mais ils savent que s’ils tous ce qu’ils veulent, c’est grâce au travail de leur père. Et qu’ils devront lui faire honneur. Qu’ils devront faire comme lui. Ils l’ont compris. Anna ne veut pas. Lui ne sait pas. Mais Anna fait déjà tout ce qu’elle peut pour s’affirmer. Il la retient. Autant qu’il peut. Parfois pourtant, rien n’empêche sa sœur d’être une véritable tornade. « C’était pas à toi de le frapper tu sais ? C’était mon problème. Je te l’avais dit Sissi. » « Il t’embêtait et tu te laissais faire. Je pouvais pas rien faire. T’es mon frère Mike. Pour toi, je ferais tout. Mais promets-moi de jamais me laisser. Je pourrais pas vivre sans toi. » Sa voix se brise. Elle a eu peur. Peur quand elle a frappé cette grosse brute de Steven qui embêtait son frère. Parce qu’elle parait forte mais qu’elle est faible. Elle a eu peur de son père parce qu’il pourrait la séparer de son frère et ce serait horrible. Elle a eu peur que Mike lui en veule parce qu’elle l’aime plus qu’elle pensait pouvoir. Elle a peur maintenant, de quelque chose qu’elle ne comprend pas vraiment mais qui lui serre la poitrine. Alors Mike la sert. Fort contre lui. Parce qu’ils n’auraient dû faire qu’un. Parce qu’eux deux, c’est à la vie à la mort. A la mort.

Elle sait. Elle sait que quelque chose ne va pas. Quand son père raccroche, le visage défait. Elle sait que quelque chose ne va pas. Elle n’a que quatorze ans mais sa vie est sur le point de se briser. « Ta mère et ton frère ont eu accident. Je suis désolée ma chérie. Mais je te promets que ça ira. » Elle ouvre grand ses yeux, elle a peur de comprendre. Elle secoue la tête de gauche à droite dans une vaine tentative de déni. Non ce n’est pas possible. Le cri qui s’échappe de sa gorge est pire que celui d’un animal blessé. Elle s’écroule par terre. Son père se précipite sur elle pour l’étreindre. C’est la première fois qu’il agit comme un père et pas un salaud qui ne vit que pour son entreprise. Mais elle n’en a rien à faire. La réalité la frappe. Son frère est mort. Sa mère aussi. Pourtant, même la perte de sa mère ne semble pas énorme face à l’idée que son frère. Oh mon Dieu. Ca ne peut pas être vrai. Ce n’est pas possible. Elle étouffe. L’air ne passe plus dans sa gorge tellement cette dernière est serrée par les sanglots. Et elle n’en a rien à faire. Elle veut mourir. Son frère est mort. Plus jamais… Oh mon Dieu. C’est trop. Ne plus jamais pouvoir le voir, le toucher. Elle réalise la fragilité de la vie. Et ça fait mal. Elle est trop jeune. Elle n’a que quatorze ans. Elle devrait pouvoir s’amuser, faire la folle, indifférente aux problèmes des adultes. Mais son frère est mort. Et elle veut mourir. Elle n’arrive plus à respirer. C’est comme si on l’avait amputée sans anesthésie. Son frère est mort. Et elle est brisée.