NOM : Blackwood, et ouais.
PRÉNOM(S) : Dulce Elisabeth, même si j'aurais préféré Georges le Yéti.
ÂGE : 23 ans.
NAISSANCE : 19 octobre 1988 à Chicago, comme Walt Disney.
ORIGINES : Beaucoup d'origines américaines, mais également un peu de spaghettis dans le sang. Grazie mama !
STATUT CIVIL : Célibataire, mais mon coeur semble s'être épris pour une personne.
ÉTUDES/JOB : Etudiante en économie, options langues mortes, pour tenter de les sauver.
TRAITS DE CARACTÈRE : SYMPATHIQUE - CHARISMATIQUE - ÉNERGIQUE - SOCIABLE - CHARMEUSE - TÊTUE - AMBITIEUSE - OPTIMISTE - BAVARDE - DRÔLE - SPONTANÉE - GOURMANDE
GROUPE : the trigger code parce que j'y crois encoo(...)oore, on est vivant tant qu'on est mort fort.
AVATAR : Heather sexy Morris.

comment as-tu découvert l'histoire du massacre de stanley hall ? La première fois que j'en ai entendu parlé, c'était à un cours de catéchisme. Un cours ennuyeux de plus où notre pasteur tentait de nous prouver une quelconque théorie très chiante. Je n'avais d'ailleurs pas saisi la morale de l'histoire. Peut-être voulait-il nous convaincre de ne pas croire des histoires du genre puisque Dieu est tout puissant et tout gentil -un véritable bisounours celui-là-, mais j'avais pris le parti inverse. C'était nettement plus drôle de détourner les intentions d'un curé. C'était Satan sûrement qui avait égorgé toutes ses personnes. Ouais, il savait faire la fête celui-là. Et puis, en fait, quelle idée de vouloir crier pendant une minute ? C'était peut-être une bonne idée de les achever pour les faire taire. Comme on pourrait tuer une vache qui serait folle. Ils criaient, ils étaient fous, paf on les égorgeait. Ce devait être un Saint finalement. Quoiqu'il en soit, j'en ai entendu parler de nombreuses fois par la suite. Mes chers parents ne trouvaient rien de mieux à me raconter le soir pour me prouver la folie humaine. Ils pensaient que cela me ferait rester chez eux, bien au chaud sous leur protection télévisuelle, mais mal leur en a pris. C'est nettement plus intéressant d'aller sur place voir si tout cela est vrai ou non.

penses-tu que ce tragique événement a réellement eu lieu ? Clairement. Carrément. Complètement. Sinon mon curé n'en aurait pas parlé. Et puis, qui serait assez con pour inventé une histoire pareille ? Qui aurait deux heures à perdre pour ajouter autant de détails à ce sujet ? Personne. L'histoire, c'est l'histoire. C'est arrivé, un point c'est tout. D'ailleurs, l'esprit du troisième mec égorgé me l'a fait savoir dans un rêve. Il avait une chaussette rouge au pied droit -alors que c'était sa chaussette gauche- et il m'a dit : c'est arrivé, regarde ma chaussette. J'ai voulu le croire, il m'a fait pitié.

quel est la légende urbaine qui te fais le plus flipper ? La plus flippante ? Toutes les histoires autour des loups-garou très certainement. Parce que, comment reconnaître un loup-garou d'un être humain ? N'importe qui que je côtoie pourrait, en théorie, être des loups-garous. Ils pourraient se transformer une fois la lune pleine et faire des réunions dans les parcs ou dans les cinémas. Ou est-ce que ça va un loup-garou ? Quelqu'un le sait-il seulement ? Et puis, comment devient-on un loup-garou ? Est-ce qu'une simple morsure suffit ? Si c'est le cas, je devrais me méfier … j'ai bien eu un copain relativement poilu, mais ma mère m'avait dit que c'était possible. Après avoir suspecté mon père pendant trois semaines, elle avait dû m'expliquer certaines choses de la vie … ouais … mais. Ne suis-je pas en train de me transformer ? J'ai envie de chasser le bison d'un coup ...

001. PRÉNOM Céline△ 002. PSEUDO Line&CIE △ 003. ÂGE 22 ans △ 004. PAYS Suisse △ 005. PRÉSENCE 6/7j △ 006. J'AI CONNU LE FORUM PAR Bazzart, the reference △ 007. CE QUE J'EN PENSE Il est beauuuuuuuuuu(...)uuu △ 008. DERNIER MOTJe vous aime et Jeanne d'Arc elle a frit, elle a tout compris

« Notre Père qui ... » « Bla, bla,bla. » Un dimanche matin de plus où je m'ennuyais ferme. Je m'amusais bien tranquillement avec mes licornes magiques jusqu'à ce que ma mère me fasse porter une robe immonde pour m'emmener à la messe. Comme tous les dimanches, avec interdiction formelle d'emmener mes licornes. Pff. Je levais les yeux au plafond, attendant patiemment que le repas soit servi. Oui, l'odeur du poulet était le signe annonciateur que le calvaire dominical était terminé. J'allais être chez moi, j'allais pouvoir manger salement, essuyer mes mains à ma robe et retourner jouer tout l'après-midi. Mais entre le pain au chocolat du matin et le poulet de treize heures, il y avait une éternité. J'avais peut-être seulement neuf ans -et plus que trois licornes rescapées du lot de douze reçu à mes cinq ans-, je savais bien ce que représentait une éternité. Tout une messe plus deux trajets en voiture, avec parfois quelques discussions auxquelles je ne comprenais rien. Je restais bêtement debout à côté de ma maman à tirer sur sa jupe pour la convaincre de rentrer. Jusqu'à mon entrée à l'université, il n'y eut que trois dimanches où j'avais été épargnée de la messe : après mon opération de l'appendicite, la fois où j'avais mis mes doigts dans une prise et celle où je m'étais accidentellement enfermée dans les toilettes. Pas de quoi faire la fête du siècle. Je subissais les croyances de mes parents, ne croyant pour ma part qu'aux pouvoirs de Sailor Moon, vouant un culte à Winnie l'Ourson -pour sa ressemblance avec Bouddah- et priant chaque soir d'être enlevée par un lutin magique pour vivre dans une ville faite en chocolat. Chacun ses envies. Toutefois, je ne m'en plaignais pas réellement. Enfin … je détestais aller au temple, mais je suivais. J'observais de loin les gens, les autres de mon âge et continuais de m'inventer une vie pendant les longs sermons. Jamais je n'en avais écouté un. J'écoutais le premier mot et m'inventais la suite dans ma tête. Tellement plus joyeux.


« Tu vas bien ? » Avais-je rêvé ou quelqu'un m'avait-il adressé la parole ? Je relevais la tête, m'arrêtant de compter les chewing-gum collés au sol et aperçu une jeune fille. De mon âge. J'avais pu croire pendant trente seconde -le temps de me dire que sept était le nombre des nains dans Blanche-Neige pour me souvenir où j'en étais- qu'il s'agissait d'une prof. Certaines venaient me voir parfois. J'avais pour habitude d'être seule dans mon coin, sans réellement bouger, alors les surveillants venaient voir si je n'étais pas tomber dans un coma d'ennui. Mais là non. Il s'agissait d'une fille, comme moi. Quoique plus bronzée, et moins blonde. « Euh … Oui. » Que pouvais-je répondre d'autre ? J'allais bien. Enfin, je le croyais. Ca allait quoi. Comme tous les autres jours. Comme tous les mercredis, je comptais les chewing-gum au sol. Le lendemain, je devrais compter les nuages, et le suivant les abeilles volantes. « Je m'appelle Cheryl-Shannen, mais tu peux m’appeler Cheryl c'est plus simple. Je suis nouvelle et je ne connais personne, tu voudrais m'aider à m'intégrer ? » Waouh. Ca faisait beaucoup de mots dans sa phrase. J'aurais pu les compter aussi. Mais c'était étrange, pourquoi demandait-elle ça à moi ? N'avait-elle pas remarqué que j'étais seule, loin des autres ? Après quelques secondes d'hésitation et un regard jeté dans la cours – pour être sûre qu'elle parlait bien à moi-, je lui répondis. « Moi c'est Dulce. Oui je veux bien. C'est bien toi la mexicaine ? » Indélicate ? Je ne parlais jamais à personne, comment aurais-je pu le savoir ? Cheryl semblait triste d'un coup, et je n'ajoutais rien. Je lui demanderais plus tard si les mexicains sont nés avec un chapeau sur la tête. Elle retrouva un sourire et m'affirma être mexicaine. Cool. Je pourrais enfin savoir si les vélos ont des roues rondes aussi là-bas. Je lui proposais alors de me suivre pour faire le tour de l'école, ne formulant que le nombre de mots minimums.


 « C'est les claires ou les foncés les meilleures cerises ? » « Ca dépend de la marque. » Ca devait être ça ouais. Sans poser plus de questions, j'en pris une de plus dans le tas. Mes jambes recroquevillées sur la chaise, je laissais Cheryl finir de m'attacher les cheveux. J'étais comme une poupée pour elle parfois. Elle m'avait pris sous son aile et elle s'occupait de moi. Pour le coup, elle avait simplement rassemblé mes cheveux en une queue de cheval parfaitement réalisée, avant de venir s'asseoir en face de moi. C'était nos petits moments à nous, que n'importe qui de normalement constitué devrait nous envier. « Bon allez montre moi où t'en es.» « J'en suis au point de départ, j'y arrive pas. » Une certaine déception pouvait se lire dans ma voix. « Mais c'est pas si dur, regarde. » J'observais. Vraiment. Toute mon attention était concentrée sur ma meilleure amie. Pendant deux minutes à peine, le temps qu'il lui fallu pour effectuer ce que j'essayais depuis désormais trois heures. Elle tira alors la langue pour faire apparaître une queue de cerise nouée. « Tu m'énerves ! » « Mais nan tu m'adores. » Elle affichait un sourire sûr d'elle, et elle le pouvait. Je l'adorais, c'était certain. Depuis qu'elle m'avait adressé la parole, j'étais raide dingue d'elle. Amicalement parlant bien entendu. Elle était ma première amie, ma seule amie. J'avais toujours pu compter sur elle, et malgré mes questions existentielles sur la vie sexuelle des baleines, elle ne m'avait jamais laissé tomber. J'aimais passer du temps avec elle, discuter de tout et de rien. Elle connaissait la vie complète de mon chat, mon ordre de préférence des Bisounours, celui des 101 dalmatiens aussi. Je passais le plus clair de mon temps avec elle et j'appréciais cela. Elle m'apprenait un tas de choses passionnantes à ma demande … comme faire un noeud à une queue de cerise. Et sur le moment, j'essayais réellement. J'en avais mal à la langue d'ailleurs et mon visage effectuait un tas de grimaces. « J'abandonne. Avant de devoir aller aux urgences pour une foulure de la langue. Tu gardes l'avantage ... » Cheryl se marrait, normal. Ma souffrance la faisait rire. Mais un jour j'y arriverais, un jour. « Et pourquoi y a des noyaux dans les cerises ? » J'avais un air sérieux comme si j'attendais une réponse à cette question existentielle … mais en réponse, Cheryl me lança une cerise, puis deux. Et la guerre à la cerise fut déclarée pour mon plus grand bonheur. Je crois même que c'est à ce moment précis que j'ai commencé à ressentir des sentiments amoureux pour elle.


Fini. Fini la petite Dulce timide et seule dans son coin. J'arpentais le couloir de ma nouvelle université, sûre de moi. Aussi sûre que possible en tout cas. J'avais gagné en maturité et j'espérais bien pouvoir recommencer à zéro ici. Ne pas rester dans mon coin, montrer à tout le monde que je pouvais être cool. Cheryl m'avait appris une chose : la popularité, y a que ça de vrai. Oh, je ne voulais pas devenir comme elle non, mais me faire accepter en tout cas. Elle m'avait peut-être lâchement abandonné, il n'empêchait que c'était plus amusant d'avoir quelqu'un sur qui compter et avec qui parler. J'étais bien décidée à retrouver cette personne. Quelle que soit sa forme, sa couleur, ses envies. J'arpentais les couloirs, un sourire aux lèvres, légèrement perdue mais je ne le montrais pas, saluant d'un signe de tête quelques personnes. L'avenir m'appartenait. Je n'avais plus mes parents sur le dos, plus de signe religieux dans un périmètre de 2 kilomètres au moins. Personne ne me connaissait ici. Personne ? Merde non. Mon sourire s'effaça en effet lorsque je reconnu de loin Cheryl. Que foutait-elle ici ? Je ne savais pas qu'elle avait choisi cette université aussi. Une envie de se faire égorger ? Non. Mon sourire s'effaçait de mon visage et je tournai dans le couloir suivant pour l'éviter. Quelques années plus tôt j'aurais été ravie de la retrouver, de pouvoir compter sur elle. Mais ce n'était plus le cas. Elle avait été ma meilleure amie, ma seule amie durant très longtemps. Elle m'avait appris de nombreuses choses, et elle m'avait surtout appris la trahison par la suite. J'avais dû subir ses moqueries et son sourire en coin que je maudissais. Ou que j'adorais. Je ne savais pas. Elle m'avait envoyé bouler comme un boulet, mais je l'aimais. Elle était tellement mignonne. Et je savais qu'elle pouvait être tellement adorable quand elle le voulait. Pourquoi devait-elle être là ? Avait-elle déjà pu se mettre la moitié de l'université dans sa poche ? Appuyée contre un mur, je me penchais légèrement en avant pour essayer de la localiser … l'année s'annonçait compliquée. Bien moins intéressante qu'il y avait cinq minutes. Misérable vie.