« Au fait tu l'as rencontré comment Harley ? »

J'étais en première année à l'université et j'étais encore en début de bizutage, alors la fête pour moi rimer plus avec esclavagisme. C'était encore une fête gigantesque chez les gamma delta xi, si je n'avais pas déjà autant d'alcool dans mon système, je me serais presque soucié du ménage que j'allais devoir me taper le lendemain. J'étais en train de ramener un verre d'alcool au président engagé dans un jeu d'alcool quand j'aperçus une foule regroupée autour de la table de beer pong. Personne ne m'avais encore battu à ce jeu depuis mon arrivée. Je m'adressais à un de mes amis autour de la table « Qu'est ce qui se passe ? », il tourna la tête avec un grand sourire béat « Cette fille est en train de tous nous exterminer au beer pong, je suis sûr que même toi... ». J'avais déjà cessé de l'écouter, difficile de rester concentrer avec toute la musique. Je tournais la tête vers la jeune fille qui était en train de mettre la pâtée à ses camarades, plutôt jolie en plus. Soudain il l'entendit hurlait « Victoire. Qui est le prochain ? », un petit sourire sur le visage il s'avança vers l'autre extrémité de la table. « Je suis ton homme. ». Elle me jaugea d'un coup d’œil rapide et un sourire malicieux apparu sur son visage. « A tes risques et périls... », sans savoir pourquoi je répondis « Harrison, ton prénom ? », elle fut légèrement décontenancée ,mais elle ne le laissa pas paraître longtemps. « J'ai pas l'impression qu'on aient besoin de nos prénoms pour jouer au beer pong. », tous les gens autour de la table rigolèrent, elle avait le don de captiver la foule c'était indéniable et j'étais moi-même assez intrigué. Dix minutes plus tard, elle m'avait battu, ma première défaite et en plus par une fille, cette fille avait vraiment quelque chose de particulier. Bon joueur, je m'avançais vers elle pour la féliciter, elle avait un sourire triomphateur sur le visage.« Belle partie, est-ce que mon humiliation m'a donné le droit de savoir ton prénom, vu qu'on joue plus au beer pong et tout ça. », j'étais nerveux, chose étrange qui n'était pas arrivé depuis des lustres et elle avait dû le sentir car elle me fixait avec un air amusé. « Bien tenter Harrison, mais je vais pas prendre le risque que tu te venges en racontant des saletés sur mon compte, juste parce que tu t'es fait battre par une fille. Tu crois vraiment qu'une fille qui joue aussi bien au beer pong serait aussi bête ? », elle essayait de ne pas rire et je fus le premier à craquer, laissant échapper un rire franc et joyeux, elle ne fut pas longue à suivre. J'étais sous le charme, une partie de beer pong et j'étais raide dingue. Une autre jeune fille arriva et décréta qu'elles partaient, elle se tourna alors vers moi en m'adressant un sourire ravageur « Peut-être qu'on se verra dans le coin Harrison. ». Elle tourna les talons et s'éloigna sans regarder en arrière et moi je restais planter là à la regarder partir, quelqu'un me parla sur ma gauche « T'as aucune chance Pierce, elle est trop bien pour toi. ». Je tournais la tête vers lui en soupirant, je m'en foutais qu'elle soit trop bien pour moi tant que j'étais assez bien pour elle « Tu sais Max, un jour cette fille je l'épouserai. ». Tout le monde explosa de rire aux alentours, mais au fond de moi j'étais sérieux.

« Voilà c'est comme ça que je l'ai rencontré, bien évidemment que je l'ai revu. Bon c'est pas très glorieux, je l'ai aperçu sur le campus un jour qui rentrait dans une classe alors je l'ai suivi dans son cours. Je me suis assis à côté d'elle et j'ai découvert son prénom, son âge, son sale caractère et tout ce qui a à savoir sur elle. On est restés ensemble pendant un an et demi, jusqu'à la fin de notre deuxième année. C'était une belle histoire, pleine de rire et d'amour. Ouais c'est bon je sais, deux ans après j'ai toujours l'air d'un débile amoureux. »

« Au fait pourquoi vous avez rompus ? »

J'étais à une fête à la gamma house en train de boire une bière tout en discutant avec certains de mes frères. La soirée était encore jeune et j'avais promis d'attendre Harley avant de vraiment fêter la fin de l'année et d'être endormis au fond du jardin. Ses parents étaient venus la chercher pour la ramené pour les vacances, qu'elle passe quelques semaines en famille avant qu'on aille ensemble en vacances en Europe. « Harri, Harrison, HARRISON », je tournais la tête et l'a vu gesticulé de l'autre côté de la salle de réception en ayant des difficultés pour se frayer un chemin. J'avançais vers elle pour la rejoindre au milieu, elle m'accueillit par un bref bisou et se mis à parler de façon agitée. « J'ai passé la journée avec mes parents c'était géniale, par contre je leur ai fait visiter le coin plus longtemps que prévu et j'ai pas eu le temps de préparer toutes mes affaires. Je sais, on devait passer notre dernière soirée ensemble, mais on aura bien l'occasion cet été. » J'étais un peu déçu, mais ce n'était pas la fin du monde, après tout je pourrais célébrer sans me soucier de ma copine, je lui adressais un sourire pour la rassurer « T'inquiète pas mes frères me tiendront compagnie ce soir. Vous partez toujours demain matin ? ». Je reconnu instantanément son regard, le style je viens de me rappeler de quelque chose, mais je suis pas sûr que t'est envie de l'entendre. « A ce propos, on part en début d'après midi, mes parents veulent te rencontrer avant de partir, restaurant demain midi, toi moi et mes parents. Non négociable Harrison. » Elle me stoppa avant même que j'ai eu le temps de protester, la rencontre avec les beaux-parents c'étaient pas vraiment mon truc. « Te prend pas la tête, mes parents sont cool, puis je parle tellement de toi depuis plus d'un an que c'est comme s'ils te connaissaient déjà. Bon je dois y aller, je t'envoie l'adresse du resto par texto. » Elle m'embrassa longuement provoquant quelques sifflets d'envieux. « Je t'aime, bonne soirée et évite de ressembler à un mort vivant demain. », elle me lança un sourire ravageur à m'en faire plier les genoux avant de se frayer à nouveau un chemin et disparaître. Je retournais auprès de mes amis qui virent tout de suite que quelque chose n'allait pas, avant même qu'ils ne puissent dire un mot, je leur fournissais l'explication. « Je rencontre mes beaux-parents demain. ». Le président passait juste à ce moment-là derrière et entendu ma phrase, il vint vers nous et m'adressa un sourire compatissant. « Pierce, c'est pas deux beaux-parents qui vont t'abattre. Alors, va me vider ce plateau de shots de tequila qu'on commence à célébrer de la façon gamma delta xi. », j'ai pas hésité sur le moment ça me semblait la meilleure solution à mes problèmes.

« Harrison Pierce si je te trouve et que t'est pas encore mort, je te tue moi-même. », j'ouvris les yeux à l'entente de sa voix, quelque chose cloché, le soleil qui m'éblouissait et le léger vent. Je secouais la tête provoquant un horrible mal de tête, je me relever légèrement et aperçu Harley à l'autre bout du jardin en train de m'insulter ou de me chercher. J'essaye de me rappeler de quelque chose, un détail mais rien ne me vient. Ma déduction est que j'ai trop bu pendant la soirée ce qui explique le trou de mémoire et le fait que je me sois réveillé dans le jardin avec seulement un caleçon. Je me lève en titubant un petit peu et me dirige vers ma copine et les quelques gens regroupaient autour d'elle. Je ne suis pas le seul qu'elle ait réveiller un peu brutalement apparemment. Une fois qu'elle m'aperçoit, je comprends tout de suite que je suis sacrément dans la merde, même mes amis qui se tiennent à côté se retiennent de rigoler devant mon apparence pour ne pas s'attirer les foudres de Harley. « Qu'est ce qui se passe ? » Oups, mauvaise question. Je venais de déclencher ses foudres et de signer mon arrêt de mort. « Voyons qu'est ce qui se passe ? Je viens de poireauter pendant deux heures au restaurant à t'attendre avec mes parents HARRISON. Je te demande jamais rien, pour une fois que je te demande quelque chose, tu fais tout foirer. Les gens avaient raison, on peut vraiment pas compter sur toi. ». J'étais désormais seul dans le jardin avec ma copine en furie et j'étais sacrément dans la merde sur ce coup. « Je suis désolé, j'avais mis un réveil mais j'ai perdu mon téléphone avec le reste de mes affaires apparemment. Laisse-moi deux minutes, je passe une chemise et un pantalon et je vous invite à boire un café. », son expression était froide ne laissant rien paraître, je n'avais encore jamais eu l'occasion d'être confronté à ce regard et je n'en étais pas vraiment fan. « Arrête Harrison, t'est couvert de boue et d'entailles, t'a écris looseur sur ton front. J'ai laissé passer beaucoup de choses, parce que moi aussi j'aime faire la fête et boire, que je comprends que ta maison est importante pour toi. Mais c'est ma famille Harri', ils sont importants pour moi. Tu devrais comprendre que parfois j'ai besoin de toi, je t'aime comme tu est, mais faut que tu fasses des efforts. » J'étais fatigué, ma bouche était desséchée, mon crâne me faisait mal, ma patience était donc plus limité que d'habitude. Elle commençait sérieusement à m'énerver, j'en aurais d'autres des occasions de rencontrer ses parents. Alors, forcément mes mots ont dépassé ma pensée « T'aurais voulu quoi ? Que je fête pas la fin de l'année scolaire, que je me lève tôt pour me raser et m'habiller proprement pour rencontrer tes parents. Flash info, c'est pas avec ce mec-là que tu sors. ». Douleur dans la joue détectée, jamais personne ne m'avait décollé une telle claque, je relevais la tête vers elle et avançait ma main pour essuyer les larmes qui coulaient sur sa joue, mais elle me repoussa violemment. « Tu sais quoi, je sors plus non plus avec le gros looseur que tu es. Tu peux aller te défoncer et baiser autant de prostitués que tu veut à Amsterdam, j'en ai plus rien à foutre. C'est fini, t'est libre. Je peux partir en vacances tranquille maintenant. Essaye pas de m'appeler. ». Avec ses derniers mots elle releva la tête vers moi, ce n'était pas de la haine, mais de la tristesse. Elle tourna les talons sans me dire un mot et sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit. J'avais royalement merdé, je sentis quelqu'un me secouer et je tournais le regard vers un de mes frères qui me tendait un verre. « Faut vaincre le mal par le mal. ».