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| ⊱ we act alone (blue & lysander) | |
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Lysander C. Blackwood posts : 152 arrivé(e) le : 14/05/2012 pseudo : MARY-W. avatar : padalecki. crédit : dodixe (avatar). ∞ âge : 29 ans. ∞ statut civil : célibataire. ∞ emploi : rédacteur en chef.
| Sujet: ⊱ we act alone (blue & lysander) Mer 16 Mai - 18:36 | |
| “CHAPTER I, WE ACT ALONEwhen darkness comes upon you and covers you with fear and shame, be still and know that i'm with you." ♪ ♫ ♩ L’obligation professionnelle, ça s’appelait. Le fait de devoir rester assis derrière son bureau à lire des trucs tous plus emmerdants les uns que les autres. Sans conteste, une femme devrait être assise à sa place, rien que pour totalement respecter les tonnes de clichés qu’il recevait sur son bureau à chaque nouvelle journée qui commençait. Celle-ci n’avait pas commencé de manière bien différente que les autres : il s’était levé, comme tous les matins, presque décidé à faire son possible pour améliorer sa situation et enfin accomplir ce qui lui faisait vraiment envie, quitte à poursuivre et persévérer dans l’écriture d’un article qui, au fond, n’avait rien de bien fascinant. Malgré tout, sa bonne volonté s’était évaporée à mesure que sa deuxième tasse à café s’était vidée, l’attention de Lysander se retrouvant à nouveau scotchée à bien des obsessions. Secondaires, de prime abord, mais qui lui bouffaient malgré tout l’existence, ainsi que chaque journée nouvelle qui défilait devant lui. Le célibat, lui qui y avait été tant habitué, il ne savait pas qu’il pouvait être aussi lourd à peser dans certaines circonstances. Alourdi, probablement, par des remords ou de vieilles rancunes, à vrai dire il n’en savait rien. Et à chaque fois qu’il essayait de se poser la question, l’énervement le rattrapait et un quelconque instinct de survie l’amenait à se défiler à toute allure : non, certainement pas, il n’avait pas agi de manière démesurée en quoique ce soit. Quand bien même elle n’avait rien à se reprocher, elle aurait toujours pu lui en toucher deux mots, avant même qu’ils soient en couple, rien que pour faire disparaître les malaises. Donc forcément, elle avait quelque chose à se reprocher. C’est une bonne douche matinale qui ôta le jeune homme à tous ses ressentiments, l’amenant par la même occasion à laisser Lenny dans la cuisine, avec sa tasse à café et sa mauvaise humeur palpable. Il avait une longue journée devant lui, il l’avait su dès le lever du soleil, alors qu’il se préparait mentalement à une nouvelle journée de travail au Zip. En définitive, un magasine qui lui ressemblait totalement, pour sûr ! Après avoir lu un troisième article interminable sur les méthodes de régime relaxant, ou une connerie du genre, il soupira, jetant finalement l’éponge. Les magasines pour femmes n’aidaient en rien à alléger les stéréotypes que tout le monde pouvait avoir sur ce qui pouvait potentiellement intéresser ces demoiselles et avec tout ce qui passait sur son bureau, Lysander pouvait bien en juger. Tout ce qui passait dans le magasine dont il était le rédacteur en chef, c’était des histoires de people, des histoires de régime ou de ‘comment être une bonne mère ?’. Occasionnellement, il y avait des sujets sur les couples, ou même des tests, auxquels Lysander avait la pathétique idée d’attarder un peu plus d’attention, pour finalement se rendre compte que la communication était la base même d’une relation stable. Tout ce qu’il n’avait visiblement pas eu avec Blue, qui avait évité d’évoquer avec lui le sujet de son argent de poche qu’elle gagnait en offrant son corps à qui voulait bien lui donner un billet de cinquante dollars. Il n’avait aucunement envie de rapporter ça à une quelconque affaire de prostitution ; bien que la définition même de la prostitution rappelle les activités de la jeune étudiante, donc il s’efforçait la plupart du temps à trouver d’autres termes pour évoquer ça. A croire que, bien qu’elle l’ait bafoué de A à Z et qu’elle se soit parfaitement foutue de sa gueule, il n’arrivait pas à en faire autant. Tant mieux, une histoire d’intégrité, probablement. Une chance pour lui, à l’instant où il jeta un coup d’œil à sa montre, celle-ci venait tout juste d’afficher sept heures moins cinq. Plus que cinq minutes de boulot. Plus que cinq minutes pour finir à lire le très fascinant horoscope qui sera publié dans le numéro à venir du Zip. Mais c’est aux taureaux (soit relativement rapidement quand on sait que l’horoscope dans l’ordre commence par le bélier) qu’il abandonna sa lecture, plaçant l’article sur ceux à amener pour le tirage à venir. Ce travail là, appartenait à ceux qui allaient bosser encore jusqu’à dix heures bien passées, ces travailleurs de l’ombre dont il se fichait totalement. Après tout, lui aussi il se faisait chier dans son boulot, qu’ils n’en croient pas le contraire et ce, malgré toutes les femmes qui pouvaient travailler par ici. Il n’y a pas si longtemps que ça d’ailleurs, une seule comptait à son humble avis, mais s’il avait été plus malin, peut-être qu’il aurait pu faire comme elle : échanger cinquante dollars contre sa bonne envie de s’envoyer en l’air et ainsi profiter de ses employées de la manière la plus optimale qui soit ! Dépité, il rangea ses affaires, avant d’attraper sa veste pour quitter le bureau : il était déjà bon dernier, mais c’était ainsi que fonctionnait le travail de journaliste, ou de rédacteur en chef. D’autres fois, quand il partait, il laissait bien d’autres gens derrière lui en train de taper frénétiquement à leur ordinateur. Et à quelques occasions – comme les soirs de tirage – c’était lui qui fermait le tout. Les occasions dans une journée où il ne ressassait pas l’histoire de Lenny étaient relativement rares et encore une fois, sur tout le trajet pour rentrer chez lui, il tenta de trouver n’importe quel prétexte pour ne pas y penser. Des bouchons contre lesquels il avait tout le loisir de râler, ou encore les informations diffusées à la radio – qui finalement, n’avaient rien à raconter de bien intéressant. Probablement qu’il aurait fallu qu’il croise une soucoupe volante ou un dragon pour effacer la jeune femme de sa tête et de ses ressentiments, par la même occasion. Ce n’était pourtant pas faute qu’elle ait essayé de l’appeler, de lui laisser des messages ou même de rattraper en quoique ce soit leur histoire ce fameux soir où tout avait été dévoilé au grand jour. Mais c’était probablement une forme de déni, que celle de ne surtout pas vouloir entrer dans les détails : un déni que Lysander assumait totalement, ce n’était pas le genre d’histoires dont il voulait bien avoir quelques détails croustillants. Il arrivait enfin chez lui, lorsque le soleil commença à rencontrer dangereusement l’horizon, signe que la fin d’une énième journée était imminente. Une soirée encore, qu’il passerait en solitaire. Malgré l’insistance de certains de ses amis, il passait encore beaucoup trop de temps à broyer du noir et malgré tout, il devait encore bosser avant de faire quoique ce soit d’autre. Travailler pour oublier, c’était devenu, au fil des jours, une bonne devise. Abandonnant sa veste de costard et sa cravate sur le canapé, il se laissa aller à profiter de l’instant présent : le début de la soirée, ou, pour faire simple, la fin d’une interminable et peu intéressante journée de travail. Une bière comme compagnie, il reporta bientôt toute son attention sur son ordinateur portable : le saint Graal qui rassemblait toutes les données dont il avait besoin pour son article à venir. Un truc bien loin du monde féminin ou de la mode, à des années lumière de ce qui rythmait malheureusement ses journées. Mais un bon échappatoire, quand il s’agissait d’oublier les problèmes d’histoires d’amour, ou de quoique ce soit d’autre. Comme quoi, cette vieille légende urbaine de grands-mères avait quelque chose d’intéressant et d’utile, bien que rien jusque là, ne lui ait donné une quelconque raison de croire en ce soit-disant massacre de Clemson. Il n’eut malgré tout pas l’occasion faire plus de recherches, avant que l’on ne vienne l’interrompre. Il n’avait pas des rapports forcément négatifs avec ses voisins, mais rares étaient les visites que ceux-ci lui rendaient : et pourtant, à cet instant précis, il espérait – presque de toutes ses forces – que ce soit la voisine d’en face qui vienne le déranger pour lui demander des œufs ou même du sucre. Mais sa porte s’ouvrit bel et bien sur la première personne qui lui était venue à l’esprit quelques secondes plus tôt. Et tout au long de cette journée. Il ne put réprimer un soupir, quelque peu las, voire dépité à l’idée que toute cette histoire commence à empiéter à ce point là, ou que Blue n’ait pas la jugeote de le laisser mariner avec ça, quelques temps. Rien que le temps qu’il puisse digérer la chose et ne pas détester le fait que cette rumeur de ‘cinquante dollars contre une nuit’ vienne jusqu’à son appartement. « Hey… » Et malgré tout, face à elle, il n’arrivait même pas à afficher le millième de toute la colère qui le prenait à chaque fois qu’il pensait à cette histoire ou à cette fameuse soirée dignement foutue en l’air. Décidément, il avait encore une fois la preuve flagrante qu’il était bien nul en histoires d’amour, et que ce n’était probablement pas fait pour lui. Conscient qu’elle n’allait pas partir et malgré tout peu désireux de faire une esclandre au beau milieu du couloir de son immeuble, il s’écarta, lui faisant signe d’entrer. Mais ce n’était pas pour autant qu’il pouvait avoir un tant soit peu envie d’évoquer leur séparation avec elle. « J’peux faire quelque chose ? » Afficher un air détaché – bien que légèrement désagréable, il n’avait pas eu une journée particulièrement bonne avant même qu’elle arrive – et nier tout en bloc, c’était une solution. Pas forcément la meilleure qui soit, ni celle qui mènerait où que ce soit. Et bien souvent déjà, il avait imaginé cet instant, où ils se confronteraient subitement l’un à l’autre : il avait envisagé toutes les possibilités, celles de lui fermer la porte au nez, ou celle de lui dire d’enchaîner d’office avec une remarque cinglante. Mais rien de tout ceci ne lui ressemblait et elle le savait tout autant que lui ; sans quoi, elle ne serait pas venue ici mais dans un endroit où il lui aurait été impossible d’être narquois ou de fuir la conversation. Passant à côté d’elle, il attrapa sa bière, en avalant une gorgée, comme s’il sentait déjà qu’il avait besoin de picoler. Comme il l’avait fait le soir même de leur séparation, et le lendemain et le surlendemain. M’enfin, elle n’était pas obligée de le savoir, ça. |
| | | Blue-Lennon P. Moriarty posts : 572 arrivé(e) le : 04/05/2012 pseudo : sweet poison. avatar : dianna agron. crédit : sugar slaughter. ∞ âge : vingt-cinq ans. ∞ statut civil : célibataire. ∞ études : étudiante en droit. ∞ confrérie : présidente des alpha chi thêta ∞ citation : bla.
| Sujet: Re: ⊱ we act alone (blue & lysander) Dim 20 Mai - 16:04 | |
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we act alone ft. Lysander & blue « C’est fini pour ce soir, n’oubliez pas, on recommence l’entrainement demain soir, le match est samedi, il faut qu‘on soit prête. » Les filles ne l’écoutaient déjà plus, elles ne voulaient qu’une chose, aller prendre une douche. Elles avaient déjà écouté le discours de la capitaine de l’équipe, elles n’avaient pas envie de devoir en plus écouter la vice-capitaine. C’était trop pour elles, toutes ces filles qui étaient épuisées par l’entrainement qui n’avaient qu’une seule envie, rentrer chez elles avant que la nuit ne tombe. C’était compréhensible, mais le match de samedi c’était celui qui allait ouvrir la saison, sans doute le plus important de tous, les garçons s’entrainaient jusqu’à pas d’heure tous les soirs pour être à la hauteur de ce qu’attendaient d’eux tous les étudiants de Clemson, alors, il était normal que l’équipe de cheerleader soit à la hauteur également. Elle, elle voulait briller, qu’on la remarque au delà d’une réputation pourrie qui la poursuivait dans tous les couloirs de la fac et même parfois en dehors. Cette réputation qui avait brisé son couple et qui ne cessait de détruire ses amitiés si bien qu’elle finirait par se retrouver toute seule avant que l’année se termine. Remporter le tournoi des cheerleader en tant que vice capitaine, faire gagner aux Alpha Chi le plus de trophées possibles au cours de l’année en tant que présidente, c’était le seul moyen qu’elle avait pour prouver au reste de la fac qu’elle n’était pas juste bonne à ouvrir les cuisses pour cinquante dollars. Une rumeur complètement fausse à laquelle tout le monde croyait, une rumeur qui avait commencé à cause de l’abrutit qui lui servait d’ex copain, ex-ex pour être précis puisqu’entre temps elle avait eu un autre copain qui avait rompu avec elle à cause de cette rumeur. Lysander. Il était plus vieux qu’elle, sans aucun doute plus mature, c’est sans doute ce qu’elle avait apprécié chez lui. Lui au moins, il n’avait pas balancé la rumeur qu’elle n’était qu’une putain juste après s’être envoyé en l’air avec elle. Elle avait joué sur cette rumeur qu’Ashton avait balancé sur elle, elle ne savait pas trop pourquoi elle avait fait ça, elle voulait lui montrer qu’elle était plus maligne que lui, qu’elle pouvait se servir d’une rumeur pour servir ses intérêt, alors elle avait fait croire qu’elle couchait avec qui le voulait pour cinquante dollars, elle s’arrangeait avec des garçons qui avaient besoin de faire croire qu’ils lui étaient passés dessus, ils lui filaient cinquante dollars et ils pouvaient aller se vanter partout d’avoir fait avec elle absolument tout ce qu’ils voulaient, alors qu’en vérité, ils n’avaient rien fait. C’était un fait, elle n’avait jamais rien fait avec personne d’autre qu’avec Ashton et Lysander dans toute sa vie. Elle était fille de pasteur, longtemps elle avait pensé n’offrir son corps qu’à celui qui l’aurait épousée, elle avait oublié ses principes quand elle était tombée amoureuse d’Ashton et voilà où elle en était aujourd’hui. Quelle idiote. Toute seule sur le terrain à ranger le matériel, elle laissa échapper un soupire. Elle était vraiment trop nulle comme fille. Elle n’était tombé amoureuse que deux fois dans sa vie, le premier la faisait passer pour une pute et le deuxième l’avait laissé tomber à cause de ce que le premier avait commencé à balancer sur elle. Il ne lui avait jamais laissé la moindre chance de s’expliquer. Elle se doutait bien qu’il ne lui faisait plus confiance pas assez pour l’écouter. Il avait du mal à avaler la pilule, elle ne pouvait pas lui en vouloir, ça devait être choquant de penser que sa petite amie s’envoie en l’air avec n’importe qui pour de l’argent. Elle avait besoin de laisser couler de l’eau sous les ponts avant de pouvoir lui expliquer la situation, seulement, elle ne pouvait pas attendre qu’il se décide à bien vouloir lui adresser la parole. Elle était assez patiente comme fille, là n’était pas le problème. Mais elle était amoureuse et elle ne voulait pas qu’il lui file entre les doigts, attendre trop, c’était lui laissait une chance de trouver une nouvelle petite amie, une qui n’aurait pas de réputation pourrie lui collant au derrière. Elle ne voulait pas laissé ça arriver. En plus, elle ne pouvait pas le laisser penser ça d’elle, elle se fichait que les autres la prenne pour une prostituée, qu’ils rigolent dans son dos, ou réunisse leur monnaie en pensant qu’ils pourront se la faire. Elle se fichait bien d’eux, mais pas de lui. Il fallait qu’elle rétablisse la vérité. C’est avec cette pensée et une drôle de motivation qu’elle rejoignit les vestiaires. Elle regarda son téléphone, pas le moindre message. Elle relut les derniers qu’elle avait eu de Lynsander. Elle fixa son portable quelques instant avant de le remettre dans la poche de sa veste et de mettre cette dernière sur ses épaules. Elle allait aller le voir ce soir. Après être passé à la confrérie prendre une douche et s’être changée. Elle pouvait bien aller le voir habillée en cheerleader, après tout, il l’avait déjà vue dans cette tenue, mais après un entrainement, même en tenue de cheerleader, elle ne devait pas être très sexy.
Une fois chez les alpha, elle se dirigea rapidement vers se chambre, vida une bonne partie de son armoire pour trouver la tenue parfaite. Elle opta finalement pour une robe blanche, après tout, le blanc est censé symboliser la pureté et c’était bien l’image qu’elle voulait renvoyer. Elle fila rapidement sous la douche avant de s’habiller, de se coiffer et de se maquiller à la perfection. Quoi qu’au final ça n’avait pas d’importance, elle pouvait aller le voir sans ressembler à rien, ça ne changerait rien, après tout, elle n’était même pas sûre qu’il allait lui ouvrir la porte. Ceci dit, de façon général, elle n’était pas du genre à sortir sans être à son avantage, après tout, quand on a une réputation pourrie, il faut bien essayer de sauver les apparences. Attrapant son sac et poussa un soupire comme pour prendre son courage à deux mains. Elle quitta rapidement la demeure de sa sororité pour se rendre jusqu’à l’appartement de Lysander, avançant d’un pas motivé. À mi-chemin, elle sentit quelques gouttes d’eau lui tomber dessus. Ce n’était de toute évidence pas le meilleur soir pour rendre visite à Lysander mais tant pis. Ce n’était pas la pluie qui allait l’arrêter. Tiens, même si c’était une tornade qui menaçait de s’abattre sur la ville, ça ne l’arrêterait pas. Il fallait qu’elle aille le voir et qu’elle se débrouille pour qu’il accepte de l’écouter. Elle continua sa marche, accélérant le pas, plus la pluie s’écrasait sur elle. Elle arriva au bas de l’immeuble quelque peu mouillée. La robe blanche finalement ce n’était pas une très bonne idée. Elle la ferma comme il faut, finalement, le transparent, c’était moyen pour la pureté. Arrivée dans l’ascenseur elle soupira, quelque peu angoissée par cette visite improvisée. Elle avança jusqu’à sa porte, hésita quelques secondes avant d’appuyer sur la sonnette avec cette voix au fond de sa tête qui n’arrêtait de répéter ‘pourvu qu’il m’ouvre’. La porte s’ouvrit, ouf, c’était déjà ça. Elle s’attendait presque à ce qu’il referme la porte aussitôt sur elle. Une chance pour elle, il ne le fit pas. Elle pinça les lèvres légèrement gênée avant de lui adresser un léger sourire. « Salut. » Elle fut presque surpris qu’il lui fasse signe d’entrer, comme si elle s’attendit vraiment à ce qu’il l’envoie balader. Finalement, ça allait peut-être plus facile que ce à quoi elle s’était attendue. Elle haussa les épaules suite à la question de Lysander, bien sûr qu’il pouvait faire quelque chose pour elle, mais elle n’était pas sûre qu’il en ait vraiment envie. « J’aimerais pouvoir te demander de remonter le temps pour effacer toutes les erreurs que j’ai pu faire, m’empêcher de sortir avec ce type qui à ruiner ma réputation, me foutre une claque pour me retirer cette idée débile que j’ai eu le jour où j’ai décidé que je pouvais me servir des rumeurs pour servir mes propres intérêts parce que j’en arrive à un point où je me déteste sans doute bien plus que tu ne me déteste toi-même. Mais on peut pas remonter le temps alors, la seule chose que tu peux faire pour moi c’est de m’écouter … Si tu le veux bien. » Elle baissa les yeux au sol quelques instants, appréhendant sa réponse. Il n’avait pas voulu l’écouter le dernière fois qu’elle le lui avait demandé, alors pourquoi est-ce qu’il le voudrait bien aujourd’hui ? Sûrement pas parce qu’elle s’était bien coiffée, bien habillée et bien maquillée parce qu’au final la pluie avait réduit à néant son travail. Elle fini par relever les yeux vers lui, le regard peu assuré, pourtant, elle voulait vraiment qu’il lui laisse la chance de s’expliquer. |
| | | Lysander C. Blackwood posts : 152 arrivé(e) le : 14/05/2012 pseudo : MARY-W. avatar : padalecki. crédit : dodixe (avatar). ∞ âge : 29 ans. ∞ statut civil : célibataire. ∞ emploi : rédacteur en chef.
| Sujet: Re: ⊱ we act alone (blue & lysander) Jeu 24 Mai - 13:22 | |
| “CHAPTER I, WE ACT ALONEwhen darkness comes upon you and covers you with fear and shame, be still and know that i'm with you." ♪ ♫ ♩ Sous le flux des messages de la jeune femme dans son téléphone portable, Lysander avait depuis bien longtemps su que la confrontation entre eux deux avait tout pour être imminente : elle voulait parler, expliquer les choses. Lui, de son côté, il ne savait même pas s’il aurait la patience d’écouter tous les prétextes qu’elle allait lui servir pour rattraper la situation. Certes, pour dans son travail, avec les autres ou même avec sa famille, il avait toujours su être d’une incroyable patience, prêt à tout pour endosser, lire des articles de merde et tout de même leur trouver un quelconque intérêt ; ou se sentir carrément à côté de ses pompes, mais ne pas y prêter trop attention. Il semblait que l’histoire de réputation de Blue était la goutte d’eau qui faisait déborder tous ces vases, le rendant las à souhait à son travail et bien peu prompt à entretenir quelque discussion que ce soit avec n’importe qui. Quand bien même, à chaque fois qu’il en venait à parler de sa rupture avec Blue, il s’arrangeait pour ne pas remuer le couteau dans la plaie et trouver des prétextes inventés pour la fin de leur histoire : c’était toujours mieux que d’annoncer à sa mère qu’il avait quitté la jeune femme parce qu’elle avait une réputation de traînée partout où elle allait. Et pourtant, bien souvent, il se demandait pourquoi il passait encore tant de temps, mettait encore tant d’efforts à la protéger là où, visiblement, elle n’y était pas allée de main morte pour ce qui était du foutage de gueule. Probablement qu’une grande partie de sa frustration venait du fait qu’il avait agi, ce soir là, avec un calme à toute épreuve, malgré la décision qu’il avait prise : aussi forte l’envie de hurler avait-elle été, ou de casser la gueule à ce pauvre crétin, il n’avait rien fait, faisant preuve d’un calme olympien qui, en général dans les histoires d’amour, ne lui ressemblait que trop peu. Non pas qu’il ait pu avoir un quelconque doute ; ça avait été à vrai dire, une surprise de A à Z et la plus désagréable de toutes celles qu’il avait pu connaître jusque là. C’est ainsi qu’il essayait pas tous les moyens d’oublier ça, oublier sa rancœur, effacer cette envie toujours présente qu’il avait de gueuler, de se défouler sur n’importe qui. A vrai dire, il aurait probablement suffi qu’un de ses employés fasse une connerie minime pour libérer cette bête emplie de colère qui sommeillait encore en lui. Jusque là, il avait préféré opter pour le travail avant tout, l’article sur Clemson n’était pas celui qui lui ouvrirait le plus la tête, puisque pour celui-ci, il devait passer la plupart de son temps libre à l’Université, au sein de l’association des anciens élèves, mais mine de rien, s’occuper l’esprit sur comment formuler une phrase, ou qui trouver à interviewer, ça aidait plutôt bien. Parfois, à de rares occasions, Blue se retrouvait même effacée de l’esprit du jeune homme, avant de revenir au grand galop avec sa mauvaise humeur ambiante, et ces lourds silences dont il faisait parfois preuve quand il se retrouvait seul avec sa conscience. Mais s’il avait prévu depuis longtemps que la confrontation avec Blue était imminente, ce n’était pas pour autant qu’il parvenait à faire réellement le vide dans sa tête pour savoir comment agir, savoir s’il pouvait ou non écouter tous les prétextes qu’elle allait encore une fois lui servir, savoir s’il pouvait ou non, un jour lui faire à nouveau confiance. Jusque là, ça semblait plutôt compliqué, Lysander ne trouvant que de valeur dans le fait de la renvoyer dans ses retranchements à chaque fois qu’elle faisait un pas vers lui : probablement parce qu’il n’avait aucune envie d’être pris à nouveau pour un con, s’accrocher encore une fois à elle, à leur histoire pour finalement découvrir qu’il n’avait été… il ne savait même pas ce qu’il avait été pour elle, ce soir, alors qu’il ouvrait la porte sur la jeune femme. La toisant légèrement, il avait finalement décidé de la laisser entrer, faisant preuve de bien des efforts pour ne pas l’envoyer promener encore une fois. Avec la pluie qui tombait dehors, il pouvait presque croire qu’elle avait fait un effort exceptionnel pour venir jusqu’ici rien que pour lui parler. A peine fut-elle entrée dans l’appartement que Lysander ressentir l’irrépressible besoin de prendre la fuite, s’éloignant d’elle pour trouver réconfort auprès de sa bière, il lui fit dos, quelques instants, le temps à vrai dire, de revêtir cet air détaché qu’il avait si bien eu le soir où il avait découvert le pot aux roses. De biens mauvais souvenirs qu’elle ramenait là, avec elle, malgré son air penaud et son opiniâtre envie de recoller ce qui pouvait un tant soit peu l’être : et lui-même ne savait pas ce qui pouvait être encore rattrapé entre eux. Ou s’il pourrait un tant soit peu croire les histoires qu’elle allait lui raconter. Des histoires qu’elle avait pu écrire à sa guise, dans les jours de silence qu’il avait laissé planer, rien que pour faire taire les doutes du jeune homme. Il garda malgré tout le silence pendant la longue tirade de la jeune femme, ne l’écoutant qu’à moitié, à croire que son esprit se fermait déjà à toute confrontation, à tout règlement de compte ou à toute potentielle réconciliation. Elle l’avait pris pour un con jusque là, et cette fois-ci, c’était sa fierté qui agissait, le fermant complètement à tous les prétextes qu’elle allait lui servir sur un beau plateau de fille sage. Le silence se fit bientôt lourd dans l’appartement ; elle avait fini son monologue et lui, il gardait les yeux dans le vague, incapable de la regarder, incapable de dire le moindre mot tant l’amertume le prenait à l’instant précis. Il regrettait déjà de l’avoir faite entrer ce soir, d’avoir donné n’importe quel signe lui faisant croire qu’il était prêt à l’écouter. Il n’était pas prêt à ça, et quand bien même, elle pourrait raconter tout ce qu’elle voudrait, ça ne ferait que couler sur l’imperméable volonté de Lysander ; sur sa fierté, son orgueil qui, encore, le fermaient aux mensonges de Blue. Crispant la mâchoire, il finit par émettre un ricanement, empli d’amertume ; le faisant taire uniquement en pinçant les lèvres. « Ecouter quoi ? Enfin la vérité au bout de bientôt deux ans, parce qu’elle a été découverte comme un cheveu sur la soupe ? Tu crois pas que c’est un peu tard pour ça ?! » Il l’avait regardé, ne pouvant empêcher le ton de sa voix de monter crescendo, mais bientôt, il se retint à nouveau, serrant les dents le temps de se reprendre. « Parler d’à quel point tu m’as pris pour un con ? Très peu pour moi. » Il savait bien qu’elle allait répliquer quelque chose, qu’elle crevait d’envie de lui faire comprendre qu’elle ne s’était jamais foutu de sa gueule, que les circonstances avaient été telles mais qu’elles auraient pu être totalement différente. Mais avant qu’elle n’ait pu dire quoique ce soit, il reprit, comme si le flot de ses paroles était impossible à stopper à présent. « Tu peux dire c’que tu veux, parce qu’au final, ça a pas d’importance que tu l’aies fait ou non, coucher avec tous ces types pour du fric alors qu’on était ensemble. Ca rajouterait juste un énième prétexte pour montrer à quel point notre histoire signifiait rien pour toi ! » Oui, il s’emportait vraiment là, comme quoi, heureusement qu’il l’avait faite entrer dans son appartement. « Tu viens de le dire ! Tu te servais de cette réputation. Et elle était où ma place là-dedans ?! Le cocu de l’année ? Qui sait, tu me faisais peut-être passer pour un genre de proxénète qui vend sa copine ! J’devrais aller demander à tes conquêtes. » Se reprenant soudainement, il se tut, esquissant un sourire empli d’amertume, sondant la jeune femme un moment, avant de hausser les sourcils. « Alors dis-moi, tu veux parler de quoi ? Raconte-moi ô combien tu veux rattraper un couple dont tu te foutais totalement. » Elle avait voulu cette confrontation, et croire qu’il pourrait la laisser parler sans enfin déverser tout ce qu’il ressassait depuis tant de temps, ç’aurait été le méconnaître totalement. Attendant la réponse de la jeune femme, il la regarda un instant, avant de porter son regard dehors, sur la pluie qui tombait toujours un peu plus. |
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