« La différence entre toi et moi ? C'est que moi je ressemble à une fille. »

Scarlett à Siobhan.

Nous avons toutes les deux vus le jour un certain premier mars mille neuf cent quatre vingt neuf, je suis née dix minutes après elle mais c'est moi la plus veille « tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie mais tu sais quoi bébé, c'est que t'es aussi la pire. »
J'ai grandis dans une grande maison à Stillwater, mon père était un politicien-businessman et il n'était pratiquement jamais chez nous. Nous avons été élevées par une femme exceptionnellement aimante, très croyante et sévère aussi. Nous avons été élevées à la dure, d'ailleurs c'est pour cela que je suis moi-même très croyante, je vais à l'église tous les dimanche et je me confesse régulièrement. J'ai un quotient intellectuel plus élevé que la moyenne alors ma mère à tout fait pour que j'ai les meilleures notes. Dès petite j'ai appris à jouer de la guitare, ma sœur a même réussit à me faire aimer le sport, tous les après midi pendant presque trois ans nous sommes allées joué au basket-ball dans le parc derrière la maison. Je n'ai jamais manquer de rien, peut-être juste d'un père, mais ma mère m'avait donner assez d'amour pour deux. Puis il est revenu, je crois qu'il faisait de la politique, je ne me rappelle pas exactement quand est-ce qu'il est revenu mais je sais qu'a partir de ce moment toute ma vie à changer, j'ai perdu ma mère en récupérant mon père et sincèrement j'aurais tout donner pour qu'il s'en aille et que tout soit comme avant. Mon père était devenu alcoolique, il hurlait et battait ma mère qui à finit par partir. Je me renfermais sur moi-même mais mon père ne le voyait pas, j'étais sa fierté, il me vouait presque un culte et depuis cette période il ne cesse de me mettre la pression. Je suis entrée dans un collège privé, un collège spécialisé pour les gens qui sont plus intelligents que la moyenne en fait.
« Répètes-moi ça ?! » dit-elle surprise et amusée à la fois, je croisais les bras et je secouais la tête « Marla » - Marlène en fait, notre affreuse belle-mère - « Elle a trouver les capotes, et j'ai dis que c'était toi ! » elle me regardait avec de grands yeux et entre ouvrait la bouche « Et elle a gober ça ? » je hochais la tête de haut en bas en souriant bêtement « C'est pas parce que je suis pas une pétasse avec des ongles manucurés et que mes goûts musicaux divergent de ceux des autres que j'ai forcément déjà coucher ! » se mit-elle à crier, elle s'approchait dangereusement de moi le regard noir « Siobhan, mon bébé le prend pas comme ça... Je sais que tu restes sage, c'est l'essentiel non ?Si papa découvre que c'est moi je vais me faire tuer alors que toi t'es une rebelle il sait qu'il n'aura pas d'autorité sur toi !  » elle s'arrêtait alors et soupirait « C'est pour ça... » je la regardais sans vraiment comprendre en passant ma main dans mes cheveux « C'est pour ça quoi ? » je la voyais esquisser un sourire, répétant mon geste à son tour elle plantait son regard dans le mien « Papa m'a fait un speech sur le sexe et il m'a dit que je resterais sa petite fille quoi qu'il arrive. » « C'est possible oui, en effet. »
Mine de rien, j'ai découvert le sexe assez tôt – qui a dit que les intellos étaient des coincées ? - alors que ma sœur était dans un collège publique, loin de moi et ça nous l'avons mal vécu. J'avais treize ans quand il se remariait avec une femme vaniteuse, fière et prétentieuse, une bourgeoise en fait et à partir de ce moment quand elle comprit que j'étais le bijou de mon père elle se prit pour ma mère, j'ai toujours eu l'impression de ne pas être à la hauteur avec elle et je sais que je n'ai jamais rien eu à lui prouver mais j'avais envie de lui montrer que j'en avais, alors j'ai toujours fait en sorte d'avoir les meilleures notes dans toutes les matières tout en restant populaire.
Nous nous sommes perdues de vue pendant nos années lycées et nous nous sommes mise d'accord nous allions faire nos études en Caroline du sud toutes les deux, pour se retrouver. Cela va presque faire trois ans que nous sommes entrées à l'université et jusqu'à présent tout se passe pour le mieux, et j’admets que passer devant ce bâtiment chargé en histoire me donne toujours froid dans le dos.